BIG BROTHER ? NO ! MOTHER FUCKER !
Lors de son dernier conseil municipal, Puteaux a entériné la convention formalisant le renvoi d'images vers le commissariat, signée entre la municipalité et la direction départementale de la sécurité publique. Cette nouvelle signature porte à sept le nombre de commissariats des Hauts-de-Seine accédant directement aux images filmées par les caméras de surveillance municipales. Outre Puteaux, le raccordement existe à Antony, Courbevoie, Colombes, Vanves et Villeneuve-la-Garenne.
Dans les semaines qui viennent, Clichy, Rueil-Malmaison et Suresnes leur emboîteront le pas, le « partenariat » devant s'étendre à terme à six autres communes.
De quoi s'agit-il ? Jusqu'à présent, seuls les agents municipaux pouvaient observer les images des caméras des villes et c'est seulement sur « réquisition judiciaire » que celles-ci pouvaient être visionnées par les enquêteurs.
« Surveiller sur écran en temps réel »
Le raccordement aux commissariats permet désormais à la police d'accéder en direct aux scènes filmées. Un nouveau dispositif porté par le ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, qui annonçait, lors de la présentation des statistiques de la délinquance le mois dernier, « le triplement du nombre de caméras sur la voie publique d'ici 2009 ». Car l'Etat a débloqué des crédits pour financer ce que Michèle Alliot-Marie a rebaptisé « la vidéoprotection », cet « outil de prévention autant que d'investigation ». D'ici à fin 2008, « cent soixante centres de surpervision urbaine seront raccordés » sur l'ensemble du territoire, dont seize, donc, dans les Hauts-de-Seine.
Concrètement, sur un ou deux écrans du commissariat, « il y a un renvoi des images et l'on peut prendre la main pour choisir telle ou telle caméra et zoomer », explique l'un des sept commissaires « raccordés ». « Lors d'évènements importants, comme une manifestation, on peut surveiller sur écran en temps réel, expose le directeur départemental de la sécurité publique, Christian Sonrier. Cet accès direct est aussi précieux quand on surveille un endroit précis où vols ou agressions se multiplient. En plus de la surveillance qu'exercent les fonctionnaires sur place, l'observation des images peut permettre d'identifier les auteurs. Et bien sûr, dans le cadre d'une enquête classique. »
Comme à Courbevoie où un pilleur d'horodateurs a été récemment confondu par les images. « Cela permet aussi de surveiller certains lieux sans se faire repérer », précise le commissaire de Courbevoie. , complète son collègue de La Défense. Tant pour suivre des manifestations que pour observer des regroupements comme la formation et le déplacement de bandes.
Reste que ces conventions n'ont pas que des adeptes. A Clichy, par exemple, le sujet ne fait pas l'unanimité. Pour Alain Fournier, élu vert et farouche opposant aux caméras installées par le maire socialiste, le renvoi d'images au commissariat représente « une dérive supplémentaire que permet l'évolution des techniques ». Le débat est ouvert. Le Parisien
Le débat est ouvert ??? Presque j'y crois si 4 lignes plus haut on ne te disait que « C'est un outil de pilotage très intéressant pour les rassemblements et les mouvements » et donc qu'en gros si tu veux débattre c'est tout seul...
J'imagine déjà les appeurés de la vie, fervants spectateurs de TF1 company, satisfaits de toutes ces caméras prêtes à pieger le vilan délinquant qui va les dépouiller de leur carte bleue pourtant très chèrement assurée par leur banquier. Mais ce que TF2 ne dit pas c'est que si le vilain délinquant veut te dépouiller il va plutôt choisir la ruelle pas trop fréquentée si possible sans caméra. Il est juste délinquant, il est pas con ! Et que ces caméras qui foisonnent à chaque feux rouges suivent essentiellement les parcours habituels des manifestations, surveillent les places publiques pour les priver justement d'un certain public. Elles ne sont pas là pour surveiller ta carte bleue, elles sont juste là pour prévenir si jamais, ton envie d'émancipation, pour faire attention à ce que tu demandes bien l'autorisation avant d'aller pisser. Ces caméras ne sont pas un moyen d'assurer l'ordre public, seulement l'ordre politique. Elles sont les yeux du politique totalitaire, fichant l'opposant, le mettant "en boîte". Dans un démocratie, l'opposition est un "organe" de la construction du "pouvoir" dans le sens nous le pouvons, pas nous le prenons....Les rassemblements, les manifestations dans une démocratie sont comme un cahier de doléances, une base de travail de nos représentants et non nos gouvernants. A quoi donc sert de surveiller, d'identifier ceux avec qui normalement la société avance, se construit ? Dans un démocratie telle que je la conçois cad dans sa définition 1ère, ça ne sert à rien. Mais dans un régime déviant comme le notre c'est essentiel. Les seuls progès que nous faisons depuis 30 ans c'est l'aliénation aux devoirs plutôt qu'aux droits. C'est l'approbation à notre libre-arbitre aux dépens de nos libertés. Quels parties de nos vies ne sont pas légiférées ? De ton habitat à tes vétements, de ta vie sexuelle à tes amours, de ta cigarette à ton gramme de coke. Quelle partie de nos vies n'est pas soumise à la normalité légale ? Et c'est dans ça que nous mettons la notion de progrès. Aujourd'hui ce progrès technique comme le dit mam etudiera tout ce qui tombera sous le coup de la loi. Un coup de massue qui te sèche net, comme une pause sur l'écran. Sous le coup de la loi édictée par des hommes qui nous gouvernent, l'urne n'est qu'un moyen d'avoir notre consentement à être dirigé. Sous des lois qui disent à combien tu dois te promener, à combien tu dois te révolter. Ces caméras ne sont finalement que le symbole de la méfiance du gouvernement vis à vis de son peuple. Il se méfie juste de la désobéïssance dont il pourrait un jour faire preuve.