CALENDRIER POUR CHIEUSE

Publié le par Nawa

Voilà, c'était y a un an. On se le disait sur la route d'une autre montagne y a pas de ça 3 jours. Y a pile un an on était exactement la haut. Merci... depuis j'en suis pas redescendue ! Te qualifier d'amie serait te restreindre, tu es tellement toi. Je relisais ce 1er blog, d'où la connerie du chien. J'ai relu ce billet aussi, écrit le lendemain, qui reste encore aujourd'hui, maintenant et à quatres mains...
Je te le colle comme un repère, pour dans un an et quelques rires supplémentaires...mais chuuuttt.....

15 aout 2006
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J'entend le silence, ce fabuleux tintammare de petits riens. Un peu de vent, un grillon sénile qui oublie le mauvais temps, un chat tentant d'échapper à une souris. Des petits riens présent comme gage de silence, comme preuve de paix. Hier aussi je l'ai entendu, en haut des montagnes, sur 3 versants aux paysages différents. Mes pas visitaient dans leur avance des mondes nouveaux à chaque mètre, des couleurs improbables, des paysages de contes de fée. Dans cette fôret d'altitude j'étais presque à attendre la venue d'une licorne, la méditation d'un lutin, des fées mères de tranquilité. Je suis sûre qu'elles y étaient, tapies sous une mousse épaisse et légère, abritant une pleinitude que nous ne méritons pas. Je marchais, la tête bousculée d'oxygène, bouleversée de silence, en paix. J'ai regardé un peu de bleu au-dessus de ma tête, entre les branches qui me tendaient leurs bras. Ce morceau de palette d'un grand peintre me permettait autre chose que d'écouter ce silence, je pouvais le voir, le toucher, le sentir. Les bruissements des feuilles sous mes chaussures servaient à leur tour cette force inaudible. Mon esprit vagabondait dans ma chance et mon bien-être, dans mes muscles rouges de globules et d'efforts. Il soufflait des saveurs au creux des battements pour faire remonter à mon coeur des amères, comme pour mieux comprendre le bonheur de la simplicité. Au centre de cette féerie silencieuse ma tête fut donc invitée aux milieux d'une cacophonie mondiale bruyemment incompréhensible. Depuis combien de temps certains pays n'ont pas connu un instant de silence ? Depuis combien de temps sont-ils assourdis par le vacarme de la mort, de ses cris et ses larmes, ses explosions de peur, ses sirènes de la même heure. Depuis combien de temps leur ciel est lourd de fer et de chimie, se complaisant dans le brouhaha des désespoirs et les sons des cercueils que l'on ferme. Ces pays pourront-ils retrouver un jour ce silence ? Leurs tympans resisteront-ils aux crèvements de notre bétise, notre égoïsme, notre fatalisme ? Je me retournais dans les vacarmes de mes nouvelles pensées. Je vis ses yeux, sa bouche dessinée en sourire. Le silence de nouveau retentit. Tout est possible. Mes pas se firent d'un seul coup plus léger pour ne plus le déranger.

 

Publié dans RG

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C
moi qui croyais que tu avais voulu te débarrasser de moi...c'est raté si c'était ça...puisque tes yeux et tes sourires, puisque les instants de silence et les rires, je les vis chaque jour à tes côtés, comme là, un verre de rosé et un bout de saucisson, une soirée improvisée et jamais reportée, on peut les avoir toutes si on veut...magie?non!juste une envie qui dure et durera et putain que c'est bon!!!
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